Même s'il a finalement triomphé du HD DVD, le Blu-ray ne peut pas encore, à l'heure actuelle, se reposer sur ses lauriers. Telle est en effet la conclusion de différents analystes qui ont étudié la situation dans laquelle se trouve le format haute définition.

Selon l'analyste Steve Wilson, une première épine dans le pied du Blu-ray est la satisfaction encore importante des consommateurs à l'égard de leur équipement DVD conventionnel. Comme le souligne Steve Wilson, la qualité de ces équipements continue à s'améliorer de génération en génération. Couplés à un téléviseur haute définition, ils offrent même une qualité accrue grâce aux convertisseurs intégrés à ces équipements (environ 35% des platines DVD en sont équipées à l'heure actuelle ; ce chiffre devrait grimper jusqu'à 60% d'ici... 2013 !).

Outre cela, il faut savoir que l'état du marché du Blu-ray est assez déprimant. En effet, une fois les PlayStation 3 du géant nippon Sony écartées, force est de constater que les foyers équipés en Blu-ray sont fort peu nombreux. En 2008, les PlayStation 3 représenteront en effet pas moins de 85% des équipements Blu-ray des consommateurs ! Or, rien ne dit que les possesseurs de PlayStation 3 l'utilisent pour regarder des films...

Troisièmement, même si l'on constate ces derniers temps qu'arrivent des configurations de base équipées d'unités supportant le format Blu-ray, le surcoût directement imputable à la présence de ces unités reste non négligeable. Et, comme l'indique à juste titre Steve Wilson, si vous êtes décidé à dépenser quelques centaines d'euros pour un PC d'entrée de gamme, il y a fort à parier que vous rechignerez à majorer la facture de 40% pour disposer sur celui-ci d'un lecteur et/ou d'un graveur Blu-ray...

Bref, tant que les prix des équipements Blu-ray resteront ce qu'ils sont et que la qualité des équipements DVD conventionnels continuera à progresser, il y a fort à parier que les ventes peineront à décoller. Une chose était donc de s'imposer comme le seul format haute définition (ce qui est fait). Une toute autre chose est de convaincre les consommateurs de mettre la main au portefeuille pour passer à ce format (ce qui semble encore loin d'être gagné...).