La rénovation des disques optiques

Les méthodes d'inspection

Deux méthodes sont utilisées pour évaluer les dégâts du support et déterminer les possibilités de récupération des données qu'il contient. La première est purement visuelle, tandis que la seconde consiste en une inspection électronique.

La méthode visuelle

En maintenant le support devant une source lumineuse de 40 watts au moins, il est possible de déterminer à l'œil nu les dégradations dont souffre le support.

Trois cas de figure peuvent ici se présenter, selon que les dégâts touchent la face supérieure du média (sérigraphie), la couche réfléchissante ou la face inférieure (zone de lecture).

Les rayures sur la sérigraphie

Les rayures sur la sérigraphie peuvent être causées par un objet pointu ou tranchant. Le cas échéant, les données écrites juste en-dessous de ladite sérigraphie sont directement touchées, générant des erreurs de lecture.

Aucune rénovation du média endommagé n'est plus possible. Ce type de dommage peut toutefois être sinon évité du moins limité en apposant sur la face supérieure du disque une protection de type « Scratch Guard » mise au point par la firme AzuraDisc déjà évoquée.

Les bosselures sur la couche réfléchissante

Les bosselures sur la couche réfléchissante ressemblent de prime abord à des rayures de la couche réfléchissante, mais sont en réalité le résultat d'une pression excessive exercée sur la face supérieure du média, ce qui entraîne un pliage de la couche réfléchissante, située « au milieu » du support. Ce type de dégradation génère des erreurs de lecture.

La méthode la plus simple pour identifier ces bosselures consiste à vérifier la présence d'une réflexion de la rayure sur la couche réfléchissante. En cas de rayure de cette dernière, ce sera le cas, mais pas s'il s'agit d'une bosselure.

En l'état actuel des techniques de rénovation, aucun traitement curatif n'est possible. Une protection de type « Scratch Guard » précitée ne permettra pas d'éviter ces problèmes, mais pourra à tout le moins les atténuer dans certains cas.

Les rayures, tâches et autres dégradations sur la zone de lecture

En l'état actuel des techniques disponibles, les altérations de la surface inférieure sont les seules à pouvoir être réparées.

Ces altérations de la surface inférieure peuvent être de différentes sortes. Il peut s'agir de rayures, de taches, etc.

Ces rayures se distinguent des bosselures précitées en ce qu'elles créent un reflet sur la couche réfléchissante.

L'inspection électronique

La détermination visuelle du type de détérioration peut être complétée par une inspection électronique réalisée à l'aide d'une machine de type « Mini-DiscCheck ».

Cette machine vérifie à 75 fois la vitesse nominale des supports les défauts physiques et les erreurs de données qu'ils peuvent présenter. La finesse de détection est pré-programmée et varie en fonction du type de média inséré. Les défauts constatés sont de l'ordre du micron, soit environ 2000 bits.

Vu le temps qu'elle demande, cette inspection électronique n'est généralement effectuée qu'en cas de doute suite à l'inspection visuelle.

Les méthodes de rénovation

Même si l'appareillage utilisé peut varier selon les circonstances il n'existe au final qu'une seule méthode de rénovation des dégradations sur la zone de lecture, à savoir une méthode d'abrasion et de polissage de la face inférieure du média.

Selon l'importance des rayures, la rénovation peut se dérouler en un maximum de 6 étapes, comme l'indique le tableau ci-dessous :

Si les rayures sont profondes, les 6 étapes seront nécessaires. Si, par contre, les dommages sont moins graves, la procédure de rénovation pourra directement débuter à l'étape 5, 4 ou 3.

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